Le Web grandit de moins en moins vite L'expansion du Web est en train de ralentir. Selon une étude récente de la Online Computer Library Center (OCLC) basée sur des chiffres récoltés en juin 2000, le réseau compte 7,1 millions de sites uniques, soit 50% de plus que l'année passée. Si ce nombre a pratiquement triplé en trois ans, la croissance année par année est en déclin. Elle est passée de +80% entre 1998 et 1999 à +50% pour l'exercice en cours. le réseau compte 7,1 millions de sites uniques les 8 milliards de pages ... atteints en 2002 seuls 41% des sites existants (soit 2,9 millions) sont accessibles au public. le nombre d'«adult sites»... n'a pas évolué. Ils sont 70 000, soit 2% du Web. Les Etats-Unis semblent toujours en tête des possesseurs de sites avec 55%.
David Haeberli
31 octobre 2000
Le Temps
«La croissance du Web reste importante, mais en termes absolus, elle ralentit, précise Ed O'Neill, responsable du projet OCLC Web Characterization Project. Le Réseau accessible au public a compté 713 000 sites de plus cette année contre 722 000 l'année dernière.» Dans une autre étude en début d'année, l'institut NEC Research mesurait l'expansion à deux millions de pages par jour. IDC, autre organisation spécialisée, s'attend à ce que les 8 milliards de pages soient atteints en 2002.
Autre constatation du rapport d'OCLC: seuls 41% des sites existants (soit 2,9 millions) sont accessibles au public. Les sites dont l'accès est barré par un mot de passe ou un filtre d'adresse IP (Internet Protocol) ou qui ne sont simplement pas conçus pour un usage public (réseau d'entreprise) constituent 21% du Web. Les 2,7 millions de sites restant, soit 38% du Réseau, sont des pages non terminées. Le fameux «under construction» accompagné d'un panneau triangulaire jaune et noir figurant un ouvrier équipé d'une pelle et faisant face à un monticule de gravats... «Cela signifie qu'il existe un volume important de contenu auquel vous n'aurez probablement jamais accès», remarque Brian Lavoie, d'OCLC. Autrement dit le Réseau, dont on loue l'accessibilité universelle est constitué pour une bonne partie de sites strictement privés.
Les sites à contenu pornographique ont longtemps été ceux qui engendrent le plus grand traffic. Le mot «sexe» a été le plus tapé dans les moteurs de recherche jusqu'à ce que «mp3» (le format de compression de musique) le supplante. Depuis 1998 cependant, le nombre d'«adult sites», comme disent pudiquement les Anglo-Saxons, n'a pas évolué. Ils sont 70 000, à en croire l'étude d'OCLC, soit 2% du Web.
Le «Web Characterization Project» analyse une fois par année la taille et le contenu du Réseau depuis 1997. D'autres organisations s'attachent à le mesurer. Les chiffres diffèrent selon les études si bien que les experts s'accordent à dire qu'il est très difficile d'arrêter une méthode. Mais leurs études dessinent un Réseau en expansion constante mais dont l'usage reste peu varié.
Dans la profusion de sites, une infime minorité attire l'attention des internautes: selon Alexa Internet, 80% du traffic se dirige vers 0,4% des sites existants (15 000 sites). Les Etats-Unis semblent toujours en tête des possesseurs de sites avec 55%.
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